Aller à « Quatrevingt-treize : des nuds sans dénouement »
Cimourdain. C'était un inflexible et un incorruptible, en cela il confinait à Robespierre ; c'était un homme bon, violent, en cela il confinait à Danton ; c'était un sanguinaire politique, en cela il confinait à Marat ; c'était un sauvage social, en cela il confinait à Hébert. Note dans le dossier « Cimourdain et Gauvain (ensemble) » du « reliquat » de Quatrevingt-treize : uvres complètes, éd. du Club Français du Livre, tome XV-XVI/1, p. 543. Qu'est-ce que Cimourdain ? (Ce n'est pas une note de travail, c'est déjà un fragment de récit qui institue, d'autorité, l'abbé Cimourdain dans le champ historique de la Révolution.) Cimourdain rend commensurables les traits de la Révolution : la vertu inhumaine, l'héroïsme trop humain, la politique de la terreur et les irruptions de la barbarie. Il apaise la guerre des quatre figures réelles. En lui bat le cœur de l'énigme. Mieux que Balzac, Hugo remplit le programme que traçait le beau titre : L'Envers de l'histoire contemporaine. Pierre Campion |